La Brucellose en milieu de médecine interne : étude de 12 observations - 06/06/18
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Resumen |
Introduction |
La brucellose humaine est la maladie infectieuse la plus répandue dans le pourtour méditerranéen. En Tunisie, elle sévit toujours à l’état endémique et pose donc un problème de santé publique. La symptomatologie clinique de cette pathologie n’est pas spécifique et le retard diagnostique est fréquent. Dans un service de médecine interne, la brucellose représente un diagnostic fréquent surtout chez des patients hospitalisés pour une fièvre prolongée ou pour des plaintes articulaires.
Patients et méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective colligeant 12 patients ayant une brucellose évolutive et hospitalisés au service de médecine interne du CHU Hédi-Chaker de Sfax durant une période de 15 ans allant de 2001 à 2016.
Résultats |
Il s’agit de 12 patients avec un âge moyen de 49,9 ans (20–69 ans). Il existe une prédominance masculine avec un sex-ratio (H/F) de 1,6. Les patients étaient d’origine rurale dans 91,6 % des cas. Il s’agissait d’agriculteurs dans 4 cas (33,3 %). La consommation du lait cru était retrouvée dans 9 cas (75 %). Il y avait 5 formes aiguës (41,6 %) et 7 formes focalisées (58,3 %). Nous n’avons pas colligé de forme chronique. Les principaux signes cliniques de la brucellose aiguë étaient la fièvre (100 %), l’asthénie (75 %) et les sueurs (50 %). Concernant la brucellose focalisée, il s’agissait de localisations ostéoarticulaire (85,7 %) et de myocardite (14,2 %). La spondylodiscite était la localisation ostéo-articulaire la plus fréquente dans 4 cas. Une sacroiliite isolée a été notée chez deux patients (33,33 %). Sur le plan biologique, il y avait un syndrome inflammatoire biologique chez 8 patients (66,66 %), une leucopénie dans 2 cas (16,66 %), une cytolyse hépatique dans 4 cas (33,33 %) et une cholestase anictérique dans 2 cas (16,66 %). Le diagnostic de la brucellose a été confirmé par une sérologie de Wright chez 11 patients (91,66 %), associée à des hémocultures positives dans 1 cas (25 %). Les examens complémentaires réalisés dans le cadre de recherche de signes de focalisations étaient une échographie abdominale dans 7cas (58,33) révélant une SMG (1cas) et une HMG (1 cas) et une échographie cardiaque (2 cas). L’IRM cardiaque a été réalisée pour confirmer la myocardite brucellienne. Une scintigraphie osseuse a été pratiquée chez 3 patients révélant une atteinte rachidienne infraradiologique dans 1 cas. Un scanner du rachis a été réalisé dans 3 cas (25 %) et une IRM rachidienne dans 5 cas montrant une spondilodiscite dans 4 cas. Le traitement était médical par une association de la rifampicine et de la cycline dans tous les cas. La durée totale du traitement de la brucellose était de 54jours en moyenne (45–90jours) pour la forme aiguë et de 5,9 mois en moyenne (53jours–10 mois) pour les formes focalisées. L’évolution était favorable chez tous les patients.
Conclusion |
La brucellose humaine est une zoonose ubiquitaire avec un pronostic généralement favorable.
Vu son polymorphisme clinique et son évolution insidieuse, elle reste un diagnostic à évoquer devant un tableau clinique trompeur, surtout dans les pays endémiques.
Le meilleur traitement de la brucellose humaine reste la prévention de la brucellose animale par la vaccination du cheptel et par l’éducation des personnes manipulant les animaux et les produits laitiers.
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Vol 39 - N° S1
P. A139 - juin 2018 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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